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Revenir à la simplicité

Dernière mise à jour : 23 avr. 2023

Nous vivons une période difficile de stress, de course perpétuelle contre la montre et nous insatisfaits. Pourtant, si on en croit Abraham Maslow, nous devrions être heureux et rassurés puisque nos besoins dits primaires sont satisfaits (manger, boire et dormir en sécurité). Alors, comment se fait il que nous soyons si déprimés, si fragilisés par le quotidien? Comment expliquer que le travail, la réussite ou la reconnaissance soient si importants, au point que si nous n'atteignons pas l'excellence que nous nous sommes fixés, nous basculons dans le désespoir, nous perdons pied?


La réussite, le mal du siècle?

Sans doute, les besoins secondaires que sont le besoin d'appartenance et celui d'estime ont il pris une place telle qu'ils occultent nos petits bonheurs et deviennent des challenges qui, s'ils ne sont pas accomplis, peuvent nous faire tomber dans une profonde dépression ou nous mener au burn out? Nous avons un toit pour nous abriter, nous mangeons, nous dormons, nous pouvons acheter des biens de consommation, surfer sur le web, prendre le temps d'avoir des distractions... nous avons donc tout ce qui devrait remplir notre "réservoir" de bonheur, alors pourquoi sommes-nous tous si déprimés?

La vie, le progrès et le monde professionnel, nous ont entraîné dans leur rythme effréné et rendu accro aux signes extérieurs de réussite. Nous sommes devenus dépendants de ce que nous avons et de ce que nous faisons, non pas de ce que nous sommes. Désormais, nous sommes à la recherche d'un salaire élevé, d'un bien immobilier à acheter, d'un travail qui ne nous prendrait peu de temps mais nous mettrait à l'abri du besoin définitivement, d'un véhicule prestigieux, de réussir là où d'autres échouent.... en résumé, nous cherchons la reconnaissance et l'estime dans le regard des autres et de la société. Nos vies autrefois si simples, ont perdu de leur sens dans cette course à la réussite. Le bonheur est lié à la notion de succès extérieur et nos exigences ne cessent d'augmenter en même temps que la vie se complexifie.

Pourtant, nous pouvons constater que malgré les biens que nous possédons, les choses que nous acquérons voire même, le simple fait de travailler et d'avoir un salaire, ne suffit plus.

Nous tombons facilement en déprime, en dépression, nous perdons pied, ressentons un épuisement et nous remettons en question en raison de ce besoin de reconnaissance extérieur qui ne peut être "dans notre main" et dépend d'autant de personnalités qu'il y a d'êtres sur terre.

Et si nous revenions à la simplicité? Si nous placions en premier dans notre prisme de valeurs, ce que nous voulons pour "nous", "nos sources de bonheur" et "notre épanouissement", sans que cela n'ait à voir avec l'avis des autres.

En effet, comme j'aime à le dire :


L'avis des autres n'est que la vie des autres.

Le progrès nous a simplifié la vie en nous permettant de nous déplacer plus facilement, de communiquer rapidement à l'autre bout de la planète, d'alléger nos tâches ménagères, d'aménager notre intérieur, d'avoir les équipements et les technologies qui nous permettent de gagner du temps et d'aller plus vite. Cette évolution aurait pu être positive, mais nous n'avons pas su comment profiter ce temps libre. En effet, en nous "facilitant la vie" en apparence, en allant plus vite, nous avons perdu du sens car nous n'avons pas mis à profit ce progrès pour revenir à davantage d'authenticité et de simplicité. Au contraire, nous avons plongé dans d'autres effets pervers du système, en voulant "remplir" systématiquement ce temps : en faisant du sport, en s'obligeant à avoir une activité, en surfant sur le net pendant des heures, en nous comparant à d'autres sur les réseaux sociaux, en attisant notre colère ou nos révoltes en suivant les informations transmises en live 24 heures sur 24.


Si le temps libre a été dégagé ce n'est plus pour nous, pour nous retrouver avec nous et prendre du temps, mais bien avec le sentiment d'être obligé de le remplir. Lorsque vous posez une semaine de congés, vos collègues ne demandent ils pas " tu es allé où? tu en as profité pour partir? Comme si prendre une semaine de repos, sans partir à l'étranger ou voyager était du temps perdu voire même des "congés gâchés".

La sur-agitation, le trop plein de nos journées, le remplissage ternissent notre vision et viennent combler le vide de sens que nous avons dans nos vies. C'est ainsi que de nombreuses personnes ne savent pas rester seule chez elle, ne rien faire, ou prendre juste le temps " de prendre du temps pour elle" car le vide les oppresse. Elles ne sentent pas bien sans mouvement, sans bruit, sans le bourdonnement social qui leur évite de se poser et de réfléchir au sens de leur vie.

Ces personnes qui semblent épanouies en société, sont les premières à s'effondrer en cas d'isolement et de solitude.

Le covid a poussé beaucoup d'entre nous dans nos retranchements, contraints d'être enfermés, isolés, de "combler le temps" à faire des choses mais surtout face à face avec soi.



Le choix de la simplicité peut être la solution.

Pour vivre bien, pour vivre mieux, nous pouvons relativiser le regard des autres, accorder plus de valeur à notre expérience et notre parcours de vie, donner plus de sens à notre "jardin intérieur", à ce qui nous rend heureux en toute simplicité.

Simplifier sa vie c'est être capable de revenir à soi, d'être seul avec soi-même et de ne plus chercher à remplir le vide ( par la surconsommation, suractivité, sur intensité de travail, surcharge de réseaux...)

En complexifiant nos vies, nous dilapidons notre énergie dans des activités qui nous laissent vides et qui ne nous permettent pas d'appréhender la richesse de notre existence.

Aussi, prenons le temps:

- de prendre le temps, de nous arrêter comme lors de l'ascension d'une montagne afin d'admirer le paysage,

- de tourner notre regard sur nous, de prendre soin de nos besoins et notre enfant intérieur,

- de lâcher certains poids ( de faire plaisir aux autres, de faire des heures supp, de nous désencombrer),

- de redéfinir nos priorités ( en dressant la liste de nos envies et de ce qui nous tient à coeur)

- de préserver notre équilibre si fragile ( entre vie privé, vie professionnelle et activité sociale)


Ecoutons-nous davantage, sans avoir peur du silence, sans avoir peur d'être face à soi-même, sans craindre de se sentir vide, car le vide c'est le calme, la sérénité et le temps du repos.

Le vide c'est également le commencement de "tout", c'est ce qui laisse la place au nouveau, au renouveau, à ce dont nous avons réellement envie.

Simplifions-nous la vie pour reprendre goût à la vie.











1 Comment


Guest
Apr 24, 2023

Merci pour cet article juste et ce retour aux vraies valeurs. C’est important de nos jours.

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